assame a dit : "La bienséance poussée à l'extrême devient un mensonge" et un ancien poète a déclaré : "Sois fidèle à toi-même; si dans ton cœur tu ne t'écartes pas de la vérité, tu n'auras pas besoin de prier les Dieux pour être efficacement protégé".
Confucius va plus loin : "La sincérité est la fin et le commencement de toutes choses, sans la sincérité, rien n'existerait". L'idéogramme chinois qui signifie sincérité est une combinaison de "Parole" et de "Perfection".
Le Bushido tient le mensonge ou l'équivoque pour une égale lâcheté. Bushi No Ishigon : parole de Samouraï, comme en allemand Ritterwort : parole de Chevalier, sont une garantie suffisante. Une promesse ainsi faite est tenue, sans preuve nécessaire de cet engagement.
Il n'y a pas de différence entre Vérité et Réalité. Cependant, il peut exister des préséances entre le Vrai et le Réel. C'est alors que doit intervenir le discernement.
Si un malade demande à un médecin : "Quelle est la gravité de mon état ?" le médecin en répondant : "Ce n'est pas grave, vous serez bientôt guéri", bien qu'il sache le contraire, obéit à
une vérité d'un ordre supérieur :
1) préserver le moral, donc les chances minimes de guérison de son malade;
2) ne pas troubler et accabler inutilement son prochain et son entourage.
Il en est de même de
la politesse. Parfois, dire la vérité est une cruauté inutile. Cacher une disgrâce, une laideur, une antipathie est un acte de compassion qui obéit à une réalité d'un ordre supérieur à la vérité immédiate, élémentaire.